Une équipe de chercheurs a découvert qu'une variation génétique courante serait à l'origine du développement du cancer de la prostate et que le gène incriminé est déjà connu pour jouer un rôle dans le fonctionnement de cette glande, selon des travaux parus lundi.

Des études précédentes avaient déjà identifié des régions dans le génome liées à un risque de cancer de la prostate, mais ces nouveaux travaux vont plus loin en expliquant le mécanisme biologique qui fait que le risque est plus élevé chez certains individus que chez d'autres, soulignent ces chercheurs dont la communication paraît dans les Annales de l'Académie nationale américaine des sciences (PNAS) datée du 20 avril.

Des différences dans la séquence de l'ADN parmi des individus constituent des variations génétiques dont certaines, sont déjà connues pour être liées à un risque accru de certaines maladies dont le cancer de la prostate.

La plus fréquente de ce type de variation est un changement dans une seule nucléotide, un des éléments de base de l'ADN.

Deux récentes études indépendantes sur le génome avaient identifié une variation génétique située dans la région du chromosome 10 qui joue un rôle dans l'expression du gène MSMB. Ce gène produit une protéine qui est un marqueur potentiel du cancer de la prostate. Cette protéine est aussi anti-tumeur.

Ces travaux précédents avaient montré que cette protéine diminue progressivement quand le cancer de la prostate se développe.

Dans cette nouvelle étude, les chercheurs dont une des deux équipes travaillent aux Instituts nationaux américains de la santé (NIH), ont confirmé une relation très forte entre la variation du gène MSMB et le développement du cancer de la prostate.