Plusieurs variations génétiques prédisposant aux attaques cardiaques ont été identifiées par cinq équipes scientifiques différentes, dont les résultats sont publiés simultanément dimanche dans la revue Nature Genetics.

Le Myocardial Infarction Genetics Consortium (Consortium pour la recherche génétique sur l'infarctus du myocarde) a identifié neuf régions génétiques -dont trois jamais décrites jusqu'ici- qui augmenteraient le risque d'infarctus du myocarde précoce. L'étude a porté sur un total de 26 000 personnes dans 10 pays. «Dans la mesure où nous avons déjà des moyens efficaces de réduire le risque d'attaque cardiaque, les individus génétiquement à haut risque pourraient bénéficier d'une prise en charge plus tôt», a déclaré Sekar Kathiresan (Hôpital général du Massachusetts, Boston, États-Unis).

Des chercheurs de la société «deCODE genetics» ont de leur côté identifié un nouveau lien entre un risque accru d'attaque cardiaque et des variations génétiques augmentant les niveaux d'éosinophiles -des cellules sanguines impliquées dans le mécanisme de l'inflammation.

L'équipe de David-Alexandre Tregouet (Inserm, France) a trouvé par ailleurs qu'une combinaison de variations génétiques situées dans trois gènes adjacents du chromosome 6 est associée à une augmentation significative du risque d'infarctus du myocarde.

Celle de Toshihiro Tanaka (Riken, Yokohama, Japon) a montré qu'un variant sur un gène appelé BRAP est aussi associé à un risque d'infarctus du myocarde.

Enfin l'équipe de Jeanette Erdmann (Université de Lübeck, Allemagne) a identifié un gène de susceptibilité situé sur le chromosome 3.