Des chercheurs ont identifié la base génétique de deux formes distinctes de perte héréditaire des cheveux, ouvrant la voie à de nouveaux traitements potentiels de la calvitie, selon deux études publiées dimanche en ligne dans la revue Nature Genetics.

Normalement un individu perd environ une centaine de cheveux par jour. Aussi longtemps qu'ils sont constamment remplacés, les gens ne s'en inquiètent guère. Mais, c'est une autre affaire, sur le plan esthétique et psychologique, pour ceux dont la perte dépasse ce niveau et qui voient poindre la calvitie.Les thérapies actuelles ne sont pas satisfaisantes, d'où le besoin de nouvelles stratégies de traitements, souligne l'équipe du Dr Regina Betz (université de Bonn, Allemagne).

En étudiant des familles d'Arabie Saoudite, le Dr Betz et ses collègues, avec le dermatologue saoudien Khalid Al Aboud, ont réussi à identifier un gène responsable d'une forme héréditaire rare de perte de cheveux appelée «hypotrichose simplex», qui commence dès l'enfance, et chez les deux sexes.

Ils ont ainsi identifié des «mutations» (anomalies) d'un gène dénommé P2RY5. Ce gène commande la fabrication d'une protéine, un récepteur impliqué dans la croissance du cheveu. Le défaut génétique empêche la formation correcte du cheveu.

De son côté, l'équipe réunie autour d'Angelina Christiano (université Columbia, New York) a étudié des familles pakistanaises aux cheveux d'allure laineuse, épars, drus et secs, sans maladie associée (cardiaque) comme on peut parfois l'observer avec ce type particulier de cheveu.

Ces chercheurs ont également identifié des mutations du gène P2RY5 et montré que ce nouveau gène est impliqué dans la texture de la chevelure humaine.

Pour les deux équipes, ces découvertes pourraient conduire à la mise au point de nouveaux traitements de la perte capillaire