L'agence de recherche médicale des États-Unis a confirmé mercredi son intention de freiner de façon considérable le recours aux chimpanzés de laboratoire dans les recherches médicales du gouvernement, affirmant que l'animal le plus proche de l'humain a droit à un «respect particulier».

Au cours des prochaines années, le National Institutes of Health (NIH) retirera ainsi des laboratoires américains environ 310 chimpanzés appartenant au gouvernement. Environ 50 primates jugés essentiels à la conduite de certains types de recherche demeureront toutefois à la disposition des scientifiques.

Le Dr Francis Collins, directeur de l'organisme qui regroupe 27 instituts et centres de recherche, a fait valoir que ces «animaux formidables» avaient déjà permis aux chercheurs de comprendre bien des choses.

Cette décision était attendue depuis fort longtemps, après que le prestigieux Institute of Medecine eut conclu, dans un rapport publié en décembre 2011, qu'il n'était plus justifié de faire subir aux chimpanzés des procédures invasives.

La plupart des autres pays du monde ont déjà mis fin à l'utilisation de chimpanzés en laboratoire.

Aux États-Unis, toute recherche future impliquant ces primates devra respecter des critères stricts et obtenir l'aval d'un conseil consultatif spécial.

Dans cinq ans, le NIH reverra sa politique afin de déterminer si la cinquantaine de singes appartenant au gouvernement américain sont toujours nécessaires pour l'avancement de la recherche médicale.

On ignore pour l'instant où les quelque 310 chimpanzés seront envoyés pour profiter de leur retraite, le NIH ayant spécifié qu'il faudrait dénicher des places dans certains refuges.