L'île du sud de la Nouvelle-Zélande s'est un peu rapprochée de la côte est de l'Australie après un puissant séisme qui s'est produit la semaine dernière au large de cette île néo-zélandaise, a affirmé mercredi à Wellington un scientifique.

Ce séisme d'une magnitude de 7,8 a provoqué un déplacement de 30 centimètres de la pointe sud de l'île vers l'Australie, a précisé le sismologue Ken Gledhill.

Ken Gledhill, directeur de l'agence gouvernementale GNS Science, a souligné que le déplacement de l'île montrait l'intensité des forces engagées.

«En gros, cela nous rapproche de l'Australie», a-t-il déclaré sur la radio publique. «Le pays se déforme tout le temps parce qu'il est à la jonction de deux plaques tectoniques, mais cela s'est passé en quelques secondes, et non sur plusieurs centaines d'années», a-t-il ajouté.

Le tremblement de terre de mercredi dernier était le plus fort de cette année dans le monde, et le plus important en Nouvelle-Zélande depuis 80 ans. Il n'y a toutefois pas eu apparemment de dégâts importants puisqu'il s'est produit dans une région peu peuplée.

«La Nouvelle-Zélande a été très chanceuse. Ce séisme, partout ailleurs, aurait provoqué des dégâts énormes», a assuré Ken Gledhill. Il a précisé que l'impact du séisme fournira «des informations précieuses» sur la structure souterraine du pays.

Martin Reyners, un scientifique travaillant pour GNS Science, avait affirmé pour sa part qu'un séisme d'une telle magnitude était susceptible de causer des dégâts importants et des pertes en vies humaines. Mais d'après lui, au cours du tremblement de terre de la semaine dernière, les plaques se sont plus frôlées que cognées, ce qui n'a pas provoqué d'ondes de haute fréquence qui entraînent généralement des dégâts sur les bâtiments.