Un bassin de femme vieux de 1,2 million d'années, découvert en Éthiopie, montre que l'Homo erectus était plus robuste et capable de mettre au monde des enfants avec des cerveaux plus gros que ce que l'on pensait jusqu'à présent, selon une étude publiée jeudi.

C'est le premier bassin féminin presque intact datant de cette période jamais mis au jour, soulignent les chercheurs dans la revue Science, et son analyse leur a fourni des indications précieuses sur la manière dont se sont développés les premiers hommes.

La forme de ce bassin découvert en 2001 dans la région d'Afar en Éthiopie laisse penser que cette femme Homo erectus aurait pu donner naissance à des bébés ayant un plus gros cerveau.

«Tout ce que nous avions jusqu'ici comme fossile de bassin, c'était Lucy (vieille de 3,2 millions d'années et trouvée elle aussi en Éthiopie), et elle est vraiment beaucoup plus archaïque que les humains modernes», explique le principal auteur de cette étude, Sileshi Semaw, de l'université de l'Indiana, à Bloomington.

«Cette découverte nous donne des informations plus précises sur le bassin de l'Homo erectus et, de là, sur la taille de leurs nouveau-nés».

M. Semaw et son équipe ont reconstruit le bassin en assemblant les fragments d'os mis au jour et ont établi qu'il était 30% plus large que la précédente estimation basée sur un bassin de jeune garçon retrouvé au Kenya et datant de 1,5 million d'années.