Des virus de la famille de l'herpès en latence se sont réveillés chez plus de la moitié des astronautes qui ont voyagé à bord de la navette spatiale ou séjourné à bord de la Station spatiale internationale (SSI), révèle une étude publiée par la NASA dans les pages du journal médical Frontiers in Microbiology.

Ces virus ont été détectés dans l'urine et la salive de 47 des 89 astronautes qui avaient effectué de courts vols à bord d'une navette spatiale, et de 14 des 23 astronautes qui avaient séjourné à bord de la SSI.

Seulement six astronautes ont toutefois développé des symptômes mineurs.

Les chercheurs rappellent que les astronautes sont exposés à des forces d'accélération extrêmes au moment du décollage et du retour sur Terre et à des semaines ou des mois d'apesanteur et de radiations cosmiques. De plus, ils sont éloignés de leurs proches et leur cycle veille-sommeil est perturbé.

Ils produisent donc davantage de deux hormones liées au stress, le cortisol et l'adrénaline, dont on sait qu'elles affaiblissent le système immunitaire. Les cellules immunitaires qui combattent les virus sont particulièrement touchées, et cela peut perdurer jusqu'à 60 jours après la fin du séjour dans l'espace.

Quatre des huit virus de l'herpès ont été détectés chez les astronautes : le HSV, qui cause l'herpès buccal et génital ; le VZV, qui cause la varicelle et le zona ; et le CMV et l'EBV, qui sont associés à différentes souches de la mononucléose.

Les chercheurs soulignent que l'ampleur, la fréquence et la durée de l'excrétion des virus augmentaient avec la durée de la présence dans l'espace. Cela pourrait présenter un problème au moment où prépare des missions habitées vers la Lune, vers Mars et vers d'autres destinations encore plus éloignées.

Seul un vaccin contre le VZV est actuellement disponible.