La prochaine fois que les États-Unis se poseront sur la Lune, ce sera l'affaire d'entreprises privées et non de la NASA.

L'administrateur de l'agence spatiale américaine, Jim Bridenstine, a annoncé jeudi que neuf sociétés américaines se feront concurrence pour livrer des expériences sur la surface lunaire. L'agence spatiale achètera le service et laissera le secteur privé démêler les détails pour y parvenir, a-t-il déclaré.

L'objectif est de livrer le plus rapidement possible de petites expériences scientifiques et technologiques à la surface de la Lune. Le premier vol pourrait avoir lieu l'an prochain ; l'année 2019 marquera le 50e anniversaire du premier atterrissage lunaire habité.

Les responsables de la NASA ont déclaré que les recherches contribueront à ramener les astronautes sur la Lune plus rapidement et à assurer leur sécurité une fois sur place. Les premières livraisons comprendront probablement des moniteurs de rayonnement, ainsi que des réflecteurs laser pour mesurer la gravité et d'autres phénomènes.

M. Bridenstine a dit qu'il incombera aux entreprises d'organiser leurs propres voyages en fusée. La NASA sera l'un des nombreux clients utilisant ces services lunaires.

L'annonce a eu lieu trois jours seulement après que la NASA eut atterri sur Mars. La NASA veut voir comment le tout se déroulera sur la Lune avant de s'engager dans des services de livraison commerciale vers Mars.

Ce nouveau partenariat est vaguement calqué sur le succès des livraisons commerciales de fret à la Station spatiale internationale, ainsi que sur l'initiative, toujours en développement, de vol habité commercial. SpaceX et Northrop Grumman, anciennement Orbital ATK, effectuent des envois vers la station spatiale depuis 2012. SpaceX devrait commencer à transporter des astronautes vers le laboratoire orbital l'année prochaine, tout comme Boeing.

Globalement, ces contrats de services commerciaux de charge utile lunaire (Commercial Lunar Payload Services) ont une valeur combinée de 2,6 milliards US sur dix ans.

La NASA souhaite impliquer de nombreuses entreprises pour encourager la concurrence et accéder rapidement à la Lune. Ainsi, les astronautes pourront en tirer parti lorsqu'un poste orbital sera opérationnel près de la Lune.

M. Bridenstine s'attend à ce que des humains travaillent par intermittence sur la Lune, ainsi que des robots et des rovers, d'ici une dizaine d'années.