Une équipe internationale de scientifiques a annoncé vendredi avoir détecté de la silice - le composant principal du verre - dans les restes de supernovas, ces explosions d'étoiles en fin de vie, à des milliards d'années-lumière de la Terre.

Les chercheurs ont utilisé le télescope spatial Spitzer de la NASA pour analyser la lumière émise par deux supernovas et ont détecté l'« empreinte digitale » de la silice.

Les phénomènes qui accompagnent la mort d'une étoile sont très violents, car la matière composant l'astre est éjectée à des vitesses atteignant plusieurs milliers de kilomètres par seconde.  

Dans ces tourbillons célestes, des atomes fusionnent et forment de nombreux éléments, notamment le soufre et le calcium. Et, on le sait désormais, la silice.  

L'écorce terrestre est majoritairement constituée de roches silicatées (c'est-à-dire comportant du silicium et de l'oxygène). Une des formes de la silice, le quartz, est un ingrédient majeur du sable.

En plus du verre et de la fibre de verre, la silice est également un élément important de la recette du béton industriel.  

« Nous avons, pour la première fois, démontré que la silice produite par les supernovas était en quantité suffisamment importante pour être présente dans la poussière de l'Univers, y compris celle qui a formé notre planète », a déclaré Haley Gomez de la Cardiff University.

« Chaque fois que nous regardons à travers une fenêtre, marchons sur le trottoir ou posons le pied sur une plage de sable, nous interagissons avec des matériaux fabriqués à partir d'étoiles en fin de vie qui ont explosé il y a des millions d'années », a-t-il ajouté.

L'étude a été publiée dans les Avis mensuels de la Royal Astronomical Society.