Le président russe Vladimir Poutine et le premier ministre japonais Shinzo Abe ont parlé samedi par vidéoconférence depuis le Kremlin au cosmonaute russe Anton Chkaplerov et à son collègue japonais Norishige Kanai, actuellement à bord de la Station spatiale internationale (ISS).

« Je suis ravi de saluer Anton Chkaplerov et le citoyen japonais Norishige Kanai », a lancé M. Poutine aux côtés de M. Abe, face à un écran géant sur lequel on pouvait voir ces deux astronautes qui font partie de l'équipage actuel de l'ISS.

« Cela fait plus de 10 ans que nous coopérons avec le Japon dans l'espace et sept explorateurs japonais se sont déjà rendus sur orbite », a-t-il rappelé, soulignant la « contribution importante du Japon » au fonctionnement de l'ISS.

« Permettez-moi d'exprimer ma joie quant au fait que vous travaillez de manière si unie dans l'espace », a déclaré pour sa part M. Abe, tout sourire, selon ses propos traduits en russe.

« Notre coopération aboutit à d'importants résultats », a de son côté relevé Norishige Kanai tandis qu'Anton Chkaplerov a jugé « particulièrement agréable » que l'ISS fête ses 20 ans en 2018, au moment même où se déroulent l'année de la Russie au Japon et celle du Japon en Russie.

Anton Chkaplerov et Norishige Kanai sont tous les deux arrivés à bord de l'ISS en décembre.

Cette séance de vidéoconférence a été organisée à l'issue des discussions entre M. Poutine et M. Abe au Grand Palais du Kremlin, au cours desquelles ils se sont mis d'accord pour « faire davantage d'efforts en vue de renforcer la coopération », selon le premier ministre japonais.

La Russie fournit à l'ISS son principal module, où se situent les moteurs-fusées, et les vaisseaux russes Soyouz sont le seul moyen d'acheminer et de rapatrier les équipages de la station orbitale depuis l'arrêt des vols des navettes spatiales américaines.

Seize pays participent à l'ISS, avant-poste et laboratoire mis en orbite en 1998, qui a coûté au total 100 milliards de dollars, en majeure partie financés par la Russie et les États-Unis.