Des jets de vapeur d'eau pourraient bel et bien s'échapper de la surface gelée d'Europe, une des lunes de Jupiter, selon de nouvelles données publiées lundi qui relancent l'espoir de trouver de la vie ailleurs dans le système solaire.

La sonde américaine, qui avait exploré Jupiter et ses lunes de 1995 à 2003, avait déjà permis de détecter les premiers indices de la présence d'un vaste océan sur ce satellite naturel de Jupiter.

Depuis, la Nasa estime qu'Europe est l'un des meilleurs endroits du système solaire pour accueillir la vie en dehors de la Terre.

Cet océan subglaciaire contiendrait deux fois plus d'eau que tous les océans terrestres réunis sous une croûte de glace extrêmement froide et très dure, dont l'épaisseur est à ce stade inconnue.

Depuis 2012 et des données récoltées par le télescope spatial Hubble, la possible présence de vapeur d'eau autour de la planète est évoquée par certains astronomes.

Sans aller jusqu'à prouver leur existence, de nouvelles données, cette fois obtenues par la sonde Galileo lors de son survol d'Europe en 1997, font de nouveau pencher la balance vers cette possibilité.

Selon cette dernière étude, publiée dans la revue Nature Astronomy, « les changements observés dans le champ magnétique et le plasma autour d'Europe s'expliquent facilement par la présence de jets de vapeur d'eau ».

Ces geysers, si leur existence est confirmée, pourraient offrir un jour un moyen d'obtenir, grâce à l'envoi de robots, des échantillons de l'eau se trouvant sous la glace pour les analyser sans avoir à faire de forage dans des kilomètres de glace.

Cela permettrait aussi de faire des recherches pour y trouver des signes de l'existence de la vie.

La Nasa avec la sonde « Europa Clipper » et l'Agence spatiale européenne (ESA) avec « Juice » projettent d'aller justement à nouveau survoler Europe. Les deux sondes devraient s'approcher de Jupiter et ses lunes entre la fin des années 2020 et le début des années 2030.