C'est sous une salve d'applaudissements que les deux nouveaux astronautes canadiens ont été accueillis ce matin au siège social de l'Agence spatiale canadienne, à Saint-Hubert.

Bon nombre d'employés de l'agence étaient réunis pour l'occasion, plusieurs accompagnés de leurs enfants.

«J'ai commencé bien des emplois dans ma vie mais c'est la première fois que je reçois un tel accueil la première journée», a déclaré Joshua Kutryk, 35 ans, originaire de l'Alberta.

«J'ai très hâte de travailler avec vous», leur a pour sa part assuré Jennifer Sidey, 29 ans, également Albertaine.

Tous deux ont été choisis parmi 3770 candidats au terme d'un processus de sélection amorcé il y a un an. Ils sont les 13e et 14e astronautes du pays.

Dans le cadre de leur entraiment de deux ans à Houston qui s'amorcera dans quelques semaines, ils seront pris en charge par l'astronaute canadien Jeremy Hansen. Un fait rare, a noté Sylvain Laporte, président de l'Agence spatiale canadienne. «C'est un privilège unique et généralement réservé aux astronautes américains», a-t-il précisé.

Les nouveaux astronautes ont été choisis parmi 3772 candidats, parmi lesquels figuraient une jeune fille de cinq ans. Ils se sont prêtés à plusieurs tests d'aptitudes que l'astronaute Jeremy Hansen a qualifié de «torture». «Ils ont tout fait, a-t-il dit. C'est ce que nous cherchions : nous envoyons des humains dans l'espace.»

«On échoue beaucoup. Il faut aussi beaucoup attendre et on ne sait jamais si on a réussi ou pas», a déclaré Joshua Kutryk, qui officiait comme pilote de chasse avant d'obtenir le poste convoité.

«Je n'étais pas habituée à ce type de tests répétés. Ça prenait beaucoup de résilience», a noté pour sa part Jennifer Sidey, une ingénieure qui était chargée de cours au Royaume-Uni.

Celle-ci est la troisième femme à devenir astronaute au pays.