La fusée japonaise H2-A a placé mardi dans l'espace un premier satellite de télécommunication pour le compte du ministère de la Défense qui manque de capacités d'échange de données, a annoncé l'Agence d'exploration spatiale.

Le tir, diffusé sur le site internet de la chaîne publique NHK, a eu lieu comme prévu à 16h44 (heure locale) depuis la base de Tanegashima, au sud-ouest de l'archipel.

Aucun détail n'a été donné sur les missions de communications militaires assignées à ce satellite «Kirameki-2» dit «X-Band defence communication numéro 2», dont la gestion est confiée à DSN Corporation, une filiale de l'opérateur privé SkyPerfect JSAT.

Toutefois, un fonctionnaire du ministère a précisé qu'il «permettra d'échanger plus d'informations plus rapidement», minimisant ainsi le recours encore fréquent aujourd'hui «aux appels vocaux et fax en raison des capacités limitées sur les trois satellites civils actuellement utilisés».

Le numéro 2 lancé avant le 1

Le satellite Kirameki-1 aurait dû être le premier lancé, l'an passé par une fusée Ariane, mais il a été endommagé durant le transport entre le Japon et la Guyane où se trouve le pas de tir du lanceur européen. Le placement de ce satellite est reprogrammé l'an prochain, au plus tôt en mars.

Un troisième est également prévu ultérieurement.

Quant à la mission réussie de ce mardi, elle constitue le 32e tir de la H2-A (ou H-IIA) depuis ses débuts en 2001. Un seul échec a jusqu'à présent été déploré, celui de l'exemplaire numéro 6 en novembre 2003, un problème qui avait forcé à suspendre les tirs jusqu'à février 2005.

Mitsubishi Heavy Industries, qui réalise les lancements, se prévaut d'un taux de réussite de plus 97% pour promouvoir sa fusée pour des missions commerciales, même si le coût élevé des missions constitue un désavantage majeur face aux concurrents, dont Arianespace qui a placé en orbite la plupart des satellites de sociétés japonaises du secteur privé.

La précédente mission d'une fusée H2-A avait eu lieu en novembre pour le satellite Himawari-9 d'observation météorologique destiné à améliorer la prévision de phénomènes comme les typhons et autres perturbations qui entraînent souvent des dégâts dans l'archipel.