Pour la plupart des gens, la meilleure façon d'exhiber sa richesse et son statut social passe par l'acquisition de voitures de luxe et d'énormes maisons.

Mais depuis quelques années, un petit groupe de technocrates milliardaires semble croire que le nouveau symbole par excellence du statut social n'est rien de moins que la conquête de l'espace, selon un article publié lundi par le quotidien britannique The Guardian.

Le représentant le plus visible de ce groupe est sans nul doute Elon Musk, qui a fondé SpaceX en 2002, après avoir fait fortune  avec PayPal et ensuite comme patron de Tesla.

Après 32 lancements réussis depuis 2006 et l'obtention de 10 milliards de dollars de contrats de la Nasa, Musk veut maintenant créer un plan B pour l'humanité et installer des colonies sur Mars, croyant que l'extinction de l'espèce humaine est inévitable sur Terre.

Jeff Bezos, le fondateur d'Amazon, avec une fortune estimée à 67 milliards US, a également fait part de son intention de transporter des humains sur Mars, grâce à une fusée de plus de 80 mètres, la New Shepard, sur laquelle planche sa compagnie Blue Origin.

Malgré le noble objectif de vouloir sauver l'humanité en lui ouvrant les portes de l'espace, il semble que nos milliardaires aient encore de la difficulté à gérer leurs égos ici-bas sur Terre.

Depuis que les entreprises de Musk et Bezos accumulent les réussites, la rivalité personnelle entre les deux hommes est devenue «vicieuse», selon ce que le journaliste technologique Ashlee Vance a affirmé à The Guardian.

Est-ce que les deux hommes injectent ainsi des centaines de millions de dollars dans cette course à l'espace par pur altruisme ou plutôt par égoïsme?

Hannah Kerner, directrice de la Space Frontier Foundation - une organisation sans but lucratif qui fait la promotion de la colonisation de l'espace - précise au quotidien britannique que la question importe peu: «Altruisme et égoïsme sont une seule et même chose. Ils veulent être perçus comme ayant fait une différence.»

> L'article complet sur The Guardian