L'astronaute américain Edgar Mitchell, l'un des rares hommes à avoir jamais marché sur la Lune, aux vues parfois controversées, est décédé à 85 ans en Floride, a-t-on appris vendredi.

Né au Texas le 17 septembre 1930, Edgar Mitchell est décédé jeudi soir dans un hôpital de West Palm Bach, en Floride, après une courte maladie, a annoncé sa famille au journal local Palm Beach Post.

C'est de cet État du sud-est des États-Unis qu'Edgar Mitchell avait décollé le 31 janvier 1971 à bord d'Apollo 14, devenant durant cette mission le sixième astronaute à marcher sur la Lune, sur les douze hommes à y être jamais parvenus.

Edgar Mitchell était parti du Kennedy Space Center, à Cap Canaveral, aux côtés d'Alan Shepard et Stuart Roosa, rappelle la Nasa dans une biographie. Il avait rejoint l'Agence spatiale américaine cinq ans plus tôt.

C'est lui qui était pilote du module lunaire devant se poser sur le cratère Fra Mauro. De là, les astronautes avaient pu réaliser de nombreuses expériences scientifiques, collectant notamment « plus de 45 kilos d'échantillons de sol lunaire pendant leurs 33 heures sur la Lune, qui avaient représenté un nouveau record » à l'époque, écrivait la Nasa lors d'un hommage rendu à l'astronaute en 2006.

La mission s'était achevée avec succès le 9 février 1971, avec le retour sur Terre des astronautes qui avaient atterri dans l'océan Pacifique.

Avec 216 heures et 42 minutes totales passées dans l'espace, Edgar Mitchell était le seul survivant de cette mission. Stuart Roosa est décédé en 1994 et Alan Shepard en 1998.

Edgar Mitchell avait quitté la Nasa en 1972, avant de fonder en 1973 l'« Institute of Noetic Sciences », chargé d'étudier notamment les « pouvoirs de la conscience, les phénomènes qui n'entrent pas forcément dans les modèles scientifiques conventionnels tout en conservant la rigueur scientifique », selon le site de l'organisation.

Auteur de plusieurs ouvrages, ses vues hétérodoxes ont parfois été polémiques, comme lorsqu'il assurait croire que certains objets volants non identifiés, OVNIS, appartenaient à des visiteurs venant d'autres planètes.