L'astronaute américain Scott Kelly et son compatriote Kjell Lindgren, deux membres de l'équipage de la Station spatiale internationale (ISS), ont amorcé mercredi une sortie orbitale qui devrait durer environ 6h30.

Ils ont commencé leur marche dans l'espace à 8h03 avec l'activation des batteries de leur scaphandre spatial, émergeant peu après de la chambre de décompression de la Station, a indiqué la NASA dont la télévision retransmet en direct cette sortie.

L'une des premières tâches des deux astronautes sera d'installer une protection thermique sur le détecteur de matière noire, l'«Alpha Magnetic Spectrometer» et de préparer l'instrument, installé en 2011, pour faciliter son remplacement par un robot dans le futur.

Les réparateurs de l'espace doivent aussi «graisser» des éléments du bras télémanipulateur Canadarm2 et installer des câbles pour préparer de nouveaux quais d'amarrage destinés aux vaisseaux commerciaux américains de SpaceX et de Boeing qui transporteront des astronautes à l'ISS à partir de 2017.

Pour Scott Kelly, qui a déjà passé plus de six mois dans la Station où il doit séjourner au total un an, il s'agit de la première sortie orbitale de sa carrière tout comme pour son collègue Kjell Lindgren.

Ce dernier a déclenché accidentellement trop tôt l'alimentation en eau du système de refroidissement de son scaphandre au moment où il s'apprêtait à sortir dans l'espace, a indiqué le commentateur de la télévision de la NASA. Les ingénieurs au centre de contrôle de la mission à Houston surveillent de près le fonctionnement de la climatisation de son scaphandre par précaution, a-t-il dit.

Scott Kelly et Kjell Lindgren effectueront une autre marche dans l'espace le 6 novembre.

Il s'agit mercredi de la 189e sortie orbitale effectuée dans le cadre de l'entretien et de l'assemblage de l'ISS commencé en 1998.

Au total, 120 astronautes de neuf pays ont passé 1177 heures ou 49 jours dans l'espace pour ces tâches.

Scott Kelly effectue ce séjour d'un an dans l'ISS avec son collègue cosmonaute russe Mikhaïl Kornienko pour étudier les effets biologiques et psychologiques de longs séjours dans l'espace en préparation de futures missions habitées vers Mars.