Une fusée expérimentale russe s'est écrasée mercredi juste après son décollage dans une zone inhabitée du nord de la Russie, a appris l'AFP auprès d'un haut responsable des autorités locales.

«Les militaires ont confirmé qu'une fusée s'était écrasée», a déclaré à l'AFP cette source ayant requis l'anonymat, précisant que l'accident avait eu lieu dans une zone inhabitée, sans faire de victime ni dégâts.

La fusée s'est écrasée dans la région d'Arkhanguelsk, à environ 900 kilomètres au nord de Moscou, où se situe notamment le cosmodrome russe de Plessetsk, selon la même source.

«L'accident ne représente aucune menace pour les habitants ni pour l'environnement. La fusée ne contenait pas de substances ou de matériaux dangereux», a déclaré un porte-parole du Centre national de gestion des crises à l'agence de presse russe Interfax.

La fusée s'est écrasée à moins de 10 kilomètres du cosmodrome de Plessetsk, à 4h55 (heure de l'Est), selon une source citée par l'agence de presse publique Ria Novosti.

Aucun détail sur la fusée n'a été donné par les autorités russes, alors que les responsables du cosmodrome de Plessetsk n'ont même pas confirmé l'accident.

Le secteur spatial russe a été secoué ces dernières années par une série de revers cuisants, notamment l'échec de la mise en orbite de satellites de communication ou la perte d'une sonde lancée vers un satellite de Mars.

À l'été 2013, une fusée Proton transportant trois satellites Glonass, le futur système de navigation par satellite russe, avait ainsi explosé au décollage.

La Russie est cependant parvenue à lancer fin décembre une fusée de nouvelle génération, Angara, première mise en service depuis la fin de l'URSS et appelée à remplacer les fusées Proton.

Face aux difficultés rencontrées, la Russie a lancé fin janvier une refonte de son stratégique secteur spatial, avec la fusion de ses différentes structures sous la houlette de l'agence Roskosmos et la nomination d'un nouveau patron, Igor Komarov.