Le satellite Sat-6 du système européen de navigation Galileo, un des deux satellites placés en août sur une mauvaise orbite, a été placé sur une meilleure trajectoire, a annoncé vendredi l'Agence spatiale européenne (ESA).

Les chercheurs vont maintenant faire des tests, jusqu'à la fin du mois, pour évaluer les performances de ses instruments de navigation, et vérifier s'il peut s'intégrer au système, assure l'ESA dans un communiqué.

Le programme Galileo est développé pour permettre d'avoir une alternative au système de positionnement par satellite américain GPS.

Lancés le 22 août par une fusée Soyouz depuis la Guyane française, les deux satellites Sat-5 et Sat-6 n'avaient pas atteint leur orbite circulaire prévue à quelque 23 000 km d'altitude, mais une orbite elliptique, les rendant a priori inopérants pour une utilisation dans le système de navigation Galileo.

Depuis, l'ESA a entrepris une mission de «sauvetage», réussissant en novembre à repositionner Sat-5 sur une orbite dégradée, qui n'est pas l'orbite initiale, mais est «mieux adaptée à des opérations de navigation».

Pour Sat-6, les opérations de sauvetage ont commencé à la mi-janvier et se sont conclues six semaines plus tard, après 14 manoeuvres.

Sa position corrigée, qui n'est toutefois pas l'orbite sur laquelle le satellite devait initialement se situer, le place en miroir par rapport à Sat-5, les deux satellites étant placés de chaque côté de la planète.

Quand les tests seront achevés, ce sera à la Communauté européenne de décider de leur intégration dans la constellation de satellites, souligne l'ESA.

Quatre premiers satellites du système de positionnement Galileo avaient déjà été lancés auparavant.

Le système Galileo comprendra 30 satellites en tout. Vingt seront lancés d'ici 2017, et six satellites s'y ajouteront d'ici 2020.

Les deux prochains satellites doivent être lancés le 27 mars.