Le Japon a retardé une nouvelle fois le lancement de sa sonde Hayabusa-2 en raison de mauvaises conditions météorologiques, a annoncé dimanche l'Agence japonaise d'exploration spatiale (Jaxa).

Le lancement de la sonde qui doit rejoindre en 2018 l'astéroïde 1999 JU3, deuxième rendez-vous spatial de cette nature pour une sonde japonaise, est désormais prévu mercredi à 13h22 (mardi 23h22, heure de Montréal).

Ce nouveau report est dû à la probabilité de vents violents, a ajouté la Jaxa.

La fusée H-2A transportant la sonde devait initialement décoller dimanche de la base de Tanegashima (sud), puis le lancement avait été repoussé à lundi.

Une fois dans l'espace, Hayabusa-2 se dirigera vers 1999 JU3, un astéroïde primitif à peu près sphérique de moins d'un kilomètre de diamètre, qu'elle devrait atteindre aux environs de la mi-2018.

L'objectif: collecter des poussières du sous-sol de ce corps céleste rocheux qui contient du carbone et de l'eau, pour tenter de comprendre quelles matières organiques et aqueuses étaient originellement présentes dans le système solaire. Le retour sur Terre est prévu vers la fin de 2020.

Hayabusa-2 est presque similaire à son ainée Hayabusa lancée en 2003, mais elle bénéficie de technologies améliorées tirant les leçons des nombreuses avaries dont avait été victime la première mission, menée de 2003 à 2010 vers l'astéroïde Itokawa, avant de finalement réussir.

Hayabusa-2 va libérer un véhicule robotisé appelé Minerva2 et un atterrisseur nommé Mascot, équivalent de Philae de la mission Rosetta, conçu par le Centre national d'études spatiales (Cnes) français et son homologue allemand, DLR. Largués sur l'astéroïde, ces deux petits engins doivent en analyser in situ la surface.

Puis la sonde va procéder au défi le plus spectaculaire: lâcher un impacteur et aller se cacher derrière l'astéroïde, pendant que cette sorte de canon spatial explosera au-dessus de 1999 JU3 pour projeter violemment une boule de métal censée y creuser un cratère de plusieurs mètres de diamètre.

Hayabusa-2 reviendra ensuite se poser sur l'astéroïde blessé pour recueillir les matériaux du sous-sol. Ces échantillons seront stockés dans la capsule qui devrait revenir sur notre planète en 2020, si tout va bien.