Les capteurs fixés sur les pieds de Philae ont détecté la vibration causée par son premier atterrissage sur la comète, traduite par un bruit sourd de deux secondes, selon les agences spatiales allemande (DLR) et française (CNES).

«Ça fait quel bruit lorsqu'on touche une comète ? Philae s'est enregistré lors de son premier atterrissage», a annoncé jeudi le CNES sur son compte twitter, avec un lien pour l'écouter: https://soundcloud.com/cnes/son-premier-atterrissage-philae.

Le tout premier contact d'un objet de fabrication humaine avec le noyau d'une comète a été enregistré par l'expérience CASSE, un des trois équipements de SESAME, l'un des dix instruments scientifiques de Philae. CASSE est conçue pour mesurer la propagation du son à travers la surface de la comète.

«Le contact avec la surface fut bref, mais nous pouvons évaluer les données scientifiques», a déclaré Martin Knapmeyer, responsable de CASSE, cité dans un communiqué du DLR.

Si le son n'est pas très évocateur pour le commun des mortels, il est riche d'enseignements pour les chercheurs.

«Philae est entré en contact avec une couche molle, épaisse de plusieurs centimètres. Puis, quelques millisecondes plus tard, les pieds ont rencontré une couche dure, peut-être glacée», a expliqué Klaus Seidensticker, responsable de l'instrument SESAME.

Philae a atterri le 12 novembre sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko à trois reprises, pour finir par se stabiliser à la surface, à 12h32, selon le DLR.