Toronto deviendra le centre de l'univers la semaine prochaine, alors que la ville accueillera le 65e congrès international de l'astronautique, un congrès destiné aux entreprises liées à l'aventure spatiale.

L'Institut aéronautique et spatial du Canada sera l'hôte de l'événement d'une semaine, qui commence lundi et accueillera 3000 participants de quelque 70 pays.

En plus de l'industrie, le congrès rassemble des représentants universitaires et gouvernementaux de différents pays, dont la Russie, la Chine, les États-Unis et des pays d'Europe.

Les États-Unis à eux seuls envoient quelque 600 délégués. La Chine et l'Allemagne auront aussi d'importantes équipes.

En plus de se pencher sur les endroits dans l'espace où l'homme est allé et pourrait aller dans un avenir plus ou moins rapproché, la rencontre portera sur comment la découverte de vie extraterrestre pourrait toucher la société.

Selon le directeur général de l'Institut, Geoff Languedoc, cet événement pourrait établir des relations entre les organisations spatiales internationales et celles du Canada pour «propulser les industries canadiennes».

«Notre programme spatial gouvernemental n'est pas assez gros», a-t-il dit.

Les entreprises spatiales doivent donc composer avec des budgets publics serrés. Plus de 150 entreprises seront présentes à la convention de Toronto.

L'une des présentations phares de l'événement sera une séance plénière, lundi après-midi, où les chefs des plus importantes agences spatiales du monde résumeront les dernières avancées dans leur pays. La conférence pourrait également donner une idée des années à venir à la Station spatiale internationale et du futur du bras canadien.

Une autre présentation sera offerte par Nicole Buckley, la scientifique responsable des sciences de la vie de l'Agence spatiale canadienne. Selon Mme Buckley, les chercheurs canadiens ont beaucoup travaillé sur l'impact de longs séjours dans l'espace sur le coeur et le squelette des astronautes.

«Un de nos scientifiques a indiqué qu'après six mois dans l'espace, le système cardiovasculaire peut vieillir de 10 à 20 ans», a-t-elle rapporté en entrevue. «Il y a beaucoup de parallèles à faire entre les changements qui surviennent dans l'espace et ceux que l'on constate chez la population vieillissante.»

Le congrès international se tiendra à Toronto du 29 septembre au 3 octobre.