La température moyenne de la surface de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, évaluée à -70°C par la sonde Rosetta, est «trop chaude» pour que la comète soit exclusivement recouverte de glace, a indiqué vendredi l'Agence spatiale européenne (ESA).

Elle doit plutôt avoir «une croûte poussiéreuse et foncée», selon l'ESA.

La sonde spatiale européenne Rosetta a «rendez-vous» mercredi avec cette comète, dont elle s'approchera à 100 km de distance.

Un de ses onze instruments, Virtis, un spectromètre imageur, a réalisé entre le 13 et le 21 juillet les premières mesures de température de la comète, qui se trouvait alors encore entre 14 000 km et 5000 km de distance, précise l'ESA dans un communiqué. Tchourioumov-Guérassimenko se trouvait à quelque 555 millions de km du Soleil.

À partir des données de Virtis, les scientifiques ont pu déterminer que la température moyenne de sa surface était d'environ -70°C.

C'est froid, mais quand même trop chaud (de 20 à 30°) pour qu'une comète à cette distance soit exclusivement couverte de glace.

Ces premières mesures confirment, selon l'ESA, qu'une grande partie de la surface doit être recouverte de poussières.

«Cela n'exclut cependant pas la présence de taches de glace relativement propre», a souligné l'investigateur principal de l'instrument Virtis, Fabrizio Capaccioni (Institut italien d'astrophysique).

Virtis devrait bientôt pouvoir fournir des données plus approfondies.

Rosetta arrivera mercredi à 100 km seulement de la comète Tchourioumov-Guérassimenko, qu'elle accompagnera dans sa course vers le Soleil.

En novembre, elle doit s'approcher au plus près, 2 à 3 km seulement, pour larguer Philae, un robot laboratoire qui va atterrir sur la comète en la harponnant.

La mission Rosetta est prévue pour durer au moins jusqu'en décembre 2015, tandis que Tchourioumov-Guérassimenko passera au plus près du Soleil en août 2015.