Deux exoplanètes, que certains astronomes estimaient potentiellement habitables, n'étaient en fait que des illusions créées par l'activité d'une étoile, ont révélé des chercheurs américains jeudi.

Gliese d et g, qui, selon les calculs des astronomes, se seraient trouvées à 22 années-lumière (une année-lumière équivaut à 9.460 milliards de km) de la Terre dans la «zone Goldilocks» (Boucles d'or), c'est-à-dire dans une zone assez proche et assez éloignée de l'étoile pour que de l'eau puisse y exister. Par ailleurs, la température et l'atmosphère sont propices à l'apparition de la vie et à son évolution.

Au moment de l'annonce de sa «découverte» en 2010, Gliese g, avait été décrite comme l'exoplanète la «plus comparable» à la Terre qui ait été détectée jusqu'alors.

Trop éloignées de notre planète pour être observées à l'oeil nu ou au télescope, les deux exoplanètes avaient été repérées dans les environs de l'étoile Gliese 581 grâce à l'examen du spectre de cette dernière.

Or, des astronomes de l'Université de Pennsylvania State, pensent que Gliese d et g n'étaient non pas des planètes, mais des signaux envoyés par l'étoile.

«Selon nos recherches, les deux planètes dont tout le monde parle n'existent malheureusement pas», a expliqué Suvrath Mahadevan, coauteur de l'étude parue dans la revue Science.

«Ce qui avait d'abord été perçu comme des signaux envoyés par les planètes était en fait causé par l'activité stellaire», a-t-il déclaré à l'AFP.

En d'autres termes, les champs magnétiques ou des taches solaires pourraient avoir perturbé la lecture des signaux faite par les astronomes.

Les scientifiques avaient «découvert» six exoplanètes autour de Gliese 581. Mais en écartant l'existence de Gliese g et d --et celle d'une troisième, Gliese f--, il n'en resterait plus que trois, dont aucune n'est habitable.