Trois spationautes de la Station spatiale internationale (ISS) - un Japonais, un Américain et un Russe - sont revenus mercredi sur Terre après avoir passé plus de six mois dans l'espace, a annoncé la NASA.

Le Russe Mikhail Tiourine, l'Américain Rick Mastracchio et le Japonais Koichi Wakata, ancien commandant de l'ISS, partis de Terre avec la flamme olympique, ont atterri à l'heure prévue, à 21h59, dans les steppes du Kazakhstan, à bord de leur vaisseau Soyouz.

L'atterrisage s'est fait sous un ciel bleu, à une centaine de kilomètres de la ville kazakhe la plus proche, Djerskazan.

A la sortie de la capsule Soyouz TMA-11M, la même capsule qui leur avait permis d'atteindre l'ISS début novembre, les trois spationautes ont procédé à des examens médicaux avant d'appeler leur proches par téléphone, selon les images retransmises en direct par la télévision russe.

Le cosmonaute Mikhaïl Tiourine, et les astronautes japonais Koichi Wakata et américain Rick Mastracchio, avaient quitté Terre le 7 novembre dernier pour passer 188 jours dans l'espace, emportant avec eux la torche olympique des Jeux d'Hiver, qui ont eu lieu du 7 au 24 février à Sotchi, en Russie.

Ils laissent sur l'ISS les Russes Aleksandr Skvortsov et Oleg Artemiev, et l'astronaute américain Steven Swanson, qui y resteront seuls jusqu'à l'arrivée de trois nouveaux spationautes le 28 mai, l'Allemand Alexandre Gerst, l'Américain Reid Wiseman et le Russe Max Suraïev.

Mardi soir, l'astronaute Koichi Wakata, devenu en mars le premier commandant japonais de l'ISS, a passé le commandement de la Station à l'Américain Steven Swanson lors d'une petite cérémonie à bord.

Parmi les temps forts de son séjour à l'ISS, M. Wakata avait pu discuter avec un petit robot humanoïde, Kirobo, une première mondiale.

Il avait aussi aidé en avril à amarrer la capsule Dragon de SpaceX avec Rick Mastracchio, lequel a, la veille de Noël, effectué une sortie dans l'espace pour réparer une panne sur l'ISS.

Leur troisième coéquipier, le Russe Mikhaïl Tiourine, 54 ans, a accumulé, avec ce troisième séjour à l'ISS 528 jours dans l'Espace, soit plus d'un an et demi.

La crise ukrainienne, qui cristallise les tensions entre Russes et Occidentaux, pourrait avoir des répercussions sur cet avant-poste et laboratoire orbital mis en orbite en 1998 qui a coûté au total cent milliards de dollars.

La Russie a annoncé mardi ne pas avoir l'intention de prolonger l'exploitation de la Station spatiale internationale (ISS) au-delà de 2020 comme le souhaitent les Américains.

«Nous prévoyons que nous aurons besoin de l'ISS jusqu'en 2020», a indiqué mardi le vice-Premier ministre russe Dmitri Rogozine, connu pour sa rhétorique anti-occidentale.

«Après 2020, nous aimerions réorienter ces moyens financiers dans des projets spatiaux ayant plus d'avenir», a-t-il poursuivi.

En raison de la crise ukrainienne, l'agence spatiale américaine avait décidé début avril de suspendre tous ses contacts avec la Russie, à l'exception de la collaboration portant sur la Station spatiale internationale. Elle avait aussi annoncé vouloir prolonger jusqu'en 2024 la durée de vie de l'ISS.

Depuis l'arrêt des navettes spatiales américaines, les vaisseaux russes Soyouz sont le seul moyen d'acheminer et de rapatrier les équipages de l'ISS.