Deux astronautes de la Station spatiale internationale (ISS) effectuent mardi une deuxième sortie dans l'espace durant laquelle ils espèrent terminer la réparation d'un des deux circuits de refroidissement du complexe orbital débutée samedi.

«Si la sortie orbitale se déroule comme prévu mardi, tout le travail de remplacement de la pompe devrait être terminé en seulement deux sorties», écrit la NASA sur son site internet.

Samedi, les Américain Rick Mastracchio, 53 ans et Mike Hopkins, 44 ans, avaient été particulièrement efficaces, bouclant leur expédition en 5 heures et 28 minutes, soit une heure de moins que prévu tout en exécutant une partie importante des travaux programmés pour la seconde marche dans l'espace.

Ils avaient déposé la pompe à ammoniac défaillante (355 kilos, de la taille d'un gros réfrigérateur) avant de  l'attacher sur un tronçon de l'ISS où elle pourra rester  pendant plusieurs mois avant d'être stockée en un lieu permanent.

Lors de cette seconde sortie dans l'espace, qui doit débuter à 7h10 et devrait durer au maximum 6h30, les deux astronautes détacheront la pompe de rechange de son lieu de stockage et la mettront à la place de la pompe défectueuse déjà remplacée en 2010.

Les deux réparateurs orbitaux la fixeront avec quatre boulons et effectueront le branchement des quatre conduits d'ammoniac ainsi que des câbles électriques.

Climatisation assurée par un second circuit

Comme samedi, les astronautes seront assistés par le bras télémanipulateur de l'ISS, long de 15 mètres, manoeuvré de l'intérieur par le Japonais Koichi Wakata qui orchestre les opérations.

Cette deuxième marche dans l'espace était initialement prévue lundi. Mais la découverte d'un problème de condensation dans le scaphandre spatial de Rick Mastracchio après son retour samedi de mission, a convaincu la NASA qu'il devait utiliser un scaphandre de rechange pour la prochaine excursion orbitale.

La NASA a aussi affirmé que les deux hommes «n'avaient jamais été en danger durant leur sortie» samedi.

L'agence a précisé que ce problème de climatisation n'avait rien à voir avec la fuite d'eau mystérieusement survenue dans le casque d'un autre scaphandre dans lequel se trouvait l'Italien Luca Parmitano lors d'une sortie dans l'espace en juillet dernier. L'astronaute de l'Agence spatiale européenne était revenu en urgence à bord de l'ISS. Ce scaphandre est utilisé pour ces deux dernières sorties orbitales par l'astronaute Mike Hopkins, le co-équipier de Rick Mastracchio.

Le remplacement de cette pompe à ammoniac ne pouvait pas attendre, avait expliqué la semaine dernière la NASA qui avait tenté de régler ce problème à distance en actionnant une valve pour compenser celle qui est bloquée et empêche une circulation normale de l'ammoniac dans le circuit pour maintenir une température adéquate.

Si un autre dysfonctionnement se produisait dans le second circuit de climatisation, l'ISS se retrouverait alors dans une situation périlleuse nécessitant potentiellement une évacuation de l'équipage.

Depuis le début de cette panne le 11 décembre, la climatisation de la Station est assurée par ce second circuit, qui ne peut pas répondre seul à tous les besoins de l'ISS. Les équipements non essentiels de la station ont donc été mis en veilleuse. La panne n'a toutefois jamais mis en danger les six membres d'équipage de la Station, a assuré la NASA.

La décision de l'Agence d'effectuer ces sorties d'urgence l'a forcé à reporter à début janvier le lancement de la capsule non-habitée Cygnus, de la société Orbital Science, qui devait initialement effectuer sa première mission d'approvisionnement de l'ISS le 19 décembre.

Rick Mastracchio a fait samedi sa septième marche dans l'espace tandis que son co-équipier Mike Hopkins sortait pour la première fois.