La comète ISON pourrait finalement avoir survécu à sa rencontre avec le Soleil.

Les scientifiques avaient tout d'abord annoncé, jeudi, que la comète s'était désintégrée après s'être approchée à environ 1,6 million de kilomètres du Soleil et avoir été surchauffée à une température de 2000 degrés Celsius.

Mais de nouvelles images qui étaient analysées vendredi montrent un trait de lumière s'éloignant du Soleil, ce qui en porte certains à croire que la comète a possiblement survécu à son périple.

Certains astronomes amateurs avaient rapidement spéculé sur le fait que la comète pourrait devenir la comète du siècle en raison de sa brillance, bien que les attentes aient été réduites alors que l'astre se rapprochait du Soleil.

Faite de glace et de poussière agglomérées, la comète était essentiellement une boule de neige sale provenant du nuage d'Oört, une zone contenant des comètes et des débris en bordure du système solaire.

Si elle devait s'avérer, la désintégration de la comète vieille de 4,5 milliards d'années ne serait pas nécessairement une mauvaise chose, puisque les astronomes pourraient être en mesure d'étudier les débris et en apprendre davantage sur ces visiteurs spatiaux.

Cela étant dit, l'annonce de la mort de la comète a peut-être été prématurée.

«On dirait vraiment qu'il y a là un objet qui émet de la matière», a dit l'astronome Alan Fitzsimmons, de l'université Queens à Belfast.

L'Agence spatiale européenne, qui avait annoncé la disparition d'ISON sur Twitter jeudi, a fait marche arrière vendredi, déclarant que la comète «continue à nous surprendre».

La comète ISON a tout d'abord été détectée par un télescope russe en septembre 2012. Sa queue était visible à l'oeil nu et elle mesurait environ 1 kilomètre de long quand elle a commencé à s'approcher du Soleil - ce qui, en termes spatiaux, est pratiquement l'équivalent d'un effleurement.

Un autre chercheur, Karl Battams de la marine américaine, a prévenu qu'un noyau d'ISON qui aurait survécu pourrait se désagréger au cours des prochains jours. Il y a deux ans, une plus petite comète, Lovejoy, a frôlé le Soleil et a survécu, mais s'est désintégrée quelques jours plus tard.

«C'est ce qui rend la science intéressante, a dit M. Fitzsimmons. Si on savait ce qui va se produire, ça ne serait pas intéressant.»