Quelque 1150 satellites seront lancés de 2013 à 2022, contre 810 dans la décennie écoulée (2003-2012), les deux tiers pour le compte des gouvernements, selon une étude du cabinet Euroconsult publiée lundi.

Les lancements seront les plus nombreux en début de période --140 par an de 2015 à 2017-- avec le lancement de constellations en orbite basse, indique l'étude de marché de ces consultants spécialisés dans l'espace. Le rythme des lancements devrait revenir ensuite autour de 100 par an.

Les revenus des fabricants et des opérateurs de lanceurs sont estimés à 236 milliards de dollars sur la décennie, progressant légèrement moins vite que le nombre des satellites (26% contre 30%). En effet, beaucoup de petits satellites, moins chers à développer et à lancer, sont en commande, explique Euroconsult.

Ceci devrait faire les affaires de l'opérateur Arianespace, dont le PDG Stéphane Israël a déclaré en octobre à l'AFP chercher des petits satellites à lancer au-delà de 2016, pour les appareiller avec les gros satellites qu'il a déjà en carnet de commande.

Les gouvernements commanderont les deux tiers des satellites. Les 15 pays possédant une industrie spatiale se partageront plus de 90% du marché des satellites gouvernementaux (en valeur). Mais la trentaine de pays émergents qui se dotent progressivement de satellites de communication et d'observation de la terre représenteront un marché d'un milliard de dollars par an, prévoit l'étude.

Les deux tiers des satellites commerciaux lancés dans les années à venir viendront remplacer des satellites vieillissant en orbite géostationnaire. Cependant, le nombre de satellites en orbite basse ou moyenne va tripler pour passer à 150 sur dix ans, essentiellement pour les télécommunications, selon Euroconsult.

Le cabinet relève que seuls quatre des 65 satellites commerciaux de télécommunications destinés à l'orbite géostationnaire actuellement en construction sont à propulsion tout électrique. «Cependant, la propulsion électrique pourrait changer la donne pour les satellites géostationnaires au cours de la décennie en devenant plus rentable grâce à de nouveaux lanceurs, de nouvelles technologies et faisant ses preuves plus longtemps», estime Euroconsult.