La Chine enverra d'ici la fin de l'année sa première sonde spatiale destinée à se poser sur le sol lunaire, a indiqué mercredi un média officiel, citant une administration gouvernementale.

Les phases d'élaboration et de construction pour la mission inhabitée Chang'e-3 sont terminées et la mission «est officiellement entrée dans la phase de lancement», a annoncé l'administration d'État pour la science, la technologie et l'industrie, selon l'agence Chine nouvelle.

L'engin sera lancé «à la fin de cette année» depuis le centre spatial de lancement de satellites Xichang, a précisé l'agence officielle. Il s'agira de la première sonde chinoise à se poser sur la lune, en utilisant une technique encore non spécifiée pour ralentir sa vitesse.

Dans la mythologie chinoise, Chang'e est le nom d'une femme résidant en permanence dans la lune, dans un palais de jade. Son nom avait déjà été donné par la Chine à deux sondes spatiales d'observation de la lune lancées en 2007 et 2010.

Le programme spatial chinois est géré par l'Armée populaire de libération (APL) et la déclaration originelle à laquelle a eu accès Chine nouvelle n'était pas disponible mercredi pour l'AFP.

Parallèlement à un programme de vol habité, la Chine a entrepris un programme d'exploration de la lune et rêve de devenir le deuxième pays à envoyer des hommes sur cet astre. Aucun homme n'a foulé le sol lunaire depuis 1972.

La conquête de l'espace est perçue en Chine, qui y consacre des milliards de dollars, comme le symbole de la nouvelle puissance du pays et des ambitions du parti communiste (PCC) au pouvoir.

La Chine avait conclu avec succès en juin sa plus longue mission habitée dans l'espace, Shenzhou X, qualifiée par Pékin «d'importante victoire d'étape» vers la réalisation d'une station spatiale permanente chinoise à l'horizon 2020.