Le retour sur Terre d'un équipage de la Station spatiale internationale (ISS) composé de deux Russes et d'un Américain est prévu vendredi soir, après un report dû aux intempéries, a indiqué vendredi l'agence spatiale russe.

Le retour des Russes Oleg Novitski et Evguéni Tarelkine, et de l'Américain Kevin Ford dans les steppes du Kazakhstan était initialement prévu vendredi matin.

«Compte tenu des mauvaises conditions météorologiques dans la zone de l'atterrissage du capsule Soyouz, il a été décidé de reporter l'atterrissage au 16 mars», a annoncé l'agence spatiale russe Roskosmos sur son site.

Selon l'agence Interfax, l'atterrissage a été fixé à 23h06 (heure de Montréal), mais la décision définitive devait être prise au Centre de Contrôle des vols (Tsoup) dans la nuit de vendredi à samedi.

«Je m'adresse à toi en tant que commandant de l'équipage, la météo ne s'est guère améliorée. Le temps est très mauvais, nous avons décidé de ne pas prendre de risques», a déclaré un responsable du Tsoup cité par Interfax, s'adressant à Oleg Novitski.

Ce report a été causé par une forte tempête de neige et le givrage des hélicoptères qui doivent retrouver le lieu de chute de la capsule dans la steppe kazakhe et porter assistance à ses occupants.

Les trois hommes qui doivent revenir sur Terre samedi étaient arrivés à bord de l'ISS le 25 octobre.

Ils laissent à bord de la Station spatiale internationale le Russe Roman Romanenko, l'Américain Thomas Marshburn et le Canadien Chris Hadfield, arrivés le 19 décembre et qui doivent à leur tour rentrer sur Terre en mai.

Depuis 2009, l'ISS accueille par rotations jusqu'à six spationautes, alors que sa capacité se limitait auparavant à trois personnes.

La Russie est désormais le seul pays capable d'acheminer des astronautes vers l'ISS, depuis la mise au rebut à l'été 2011 de la dernière navette spatiale américaine.

Les États-Unis versent à la Russie au moins 50 millions de dollars pour chaque astronaute transporté à l'ISS. La mise en service d'un vaisseau spatial américain n'est pas prévue avant 2015.

Au cours des derniers mois, la Russie a toutefois connu une série de revers dans le secteur spatial.

Le 1er février, un lanceur russo-ukrainien Zenit avec un satellite américain Intelsat 27 est retombé dans l'océan Pacifique juste après son lancement depuis une plate-forme flottante de la société Sea Launch, créée en partenariat avec le constructeur aéronautique américain Boeing qui en détient 5%.

Le 9 décembre, la Russie avait échoué à mettre en orbite un satellite de communications. Début août, deux satellites de télécommunications lancés par une fusée Proton avaient aussi échoué à rejoindre la bonne orbite, en raison d'une défaillance technique.

Quelques semaines auparavant, l'arrimage à l'ISS d'un vaisseau cargo Progress avait échoué à la première tentative.

Faces à ces revers, le président russe, Vladimir Poutine, a limogé en septembre le dirigeant d'un des principaux constructeurs de fusées et d'engins spatiaux, le directeur général du centre Khrounitchev de recherche et de construction spatiale, Vladimir Nesterov.