Le président américain Barack Obama a demandé lundi sur le ton de la plaisanterie aux scientifiques de la NASA qui ont récemment fait atterrir sur Mars le robot Curiosity de le tenir au courant immédiatement s'ils trouvaient des traces de vie sur la planète rouge.

«Si jamais vous entrez en contact avec des Martiens, merci de me tenir au courant immédiatement», a plaisanté M. Obama, lors d'une conversation téléphonique avec des scientifiques du Jet Propulsion Laboratory de la NASA depuis l'avion présidentiel Air Force One.

«J'ai beaucoup d'autres choses sur le feu, mais j'imagine que cela aurait la priorité. Même s'il ne s'agit que de microbes, ce serait très intéressant», a-t-il poursuivi.

Curiosity, qui s'est posé sur Mars la semaine dernière après un atterrissage à haut risque, est à la recherche de traces de vie sur la planète la plus proche de la Terre. Le robot est aussi chargé de rapporter des informations en vue d'une future mission humaine sur la planète rouge.

Curiosity hissera par ailleurs un laboratoire scientifique à mi-chemin du sommet du mont Sharp, une imposante montagne martienne de 5500 mètres d'altitude composée de couches de sédiments qui pourrait avoir jusqu'à un milliard d'années.

M. Obama a ajouté que grâce au dévouement des scientifiques de la NASA, Curiosity avait «retenu l'attention de millions de gens à travers le monde».

«Vous êtes la fierté de la NASA. Vous êtes des exemples du savoir-faire et de l'ingéniosité américains, et c'est vraiment une réalisation extraordinaire», a déclaré le président américain, promettant de continuer à investir dans la science et la technologie.

Alors que Barack Obama, grâce à sa position de président en exercice, a pu parler directement avec les scientifiques de la NASA, son adversaire républicain Mitt Romney a dû, lui, se contenter d'évoquer le sujet lors d'une réunion de campagne en Floride.

Exaltant la «grandeur» des États-Unis, l'ex-gouverneur du Massachusetts a lancé à Saint Augustine: «Nous venons d'atterrir sur Mars et d'obtenir un bon aperçu de ce qui s'y passe».