La navette américaine Discovery a été ramenée mardi sur son pas de tir au Centre spatial Kennedy, près de Cap Canaveral, en vue d'un lancement le 24 février, a indiqué la Nasa.

Ce sera l'ultime voyage dans l'espace pour cet orbiteur, le plus ancien de la flotte. Il emportera six astronautes vers la Station spatiale internationale (ISS). La mise à feu de ses moteurs est programmée pour 16h50 locales.

La navette devait être lancée initialement le 5 novembre 2010 mais le lancement avait été annulé à la suite d'une fuite d'hydrogène dans le système de remplissage du réservoir externe et la découverte, peu après, de fissures dans des arceaux en aluminium de ce même réservoir.

Il a fallu plus de trois mois aux ingénieurs de l'agence spatiale américaine pour comprendre l'origine de ces fissures potentiellement dangereuses et effectuer des réparations.

La Nasa avait décidé de ramener Discovery du pas de tir à son hangar, distant de 5,5 km, pour faire des scanners du réservoir externe afin de détecter d'autres fissures.

L'agence avait aussi annoncé la semaine dernière le remplacement d'un des astronautes de l'équipage de Discovery, Tim Kopra, 47 ans, qui s'est blessé dans un accident de bicyclette. Steve Bowen, 46 ans, prend donc sa place comme spécialiste de mission.

La Nasa avait également fait savoir jeudi dernier qu'un vol supplémentaire de navette --le dernier-- avait été fixé au 28 juin et ce même si des incertitudes demeurent sur le fait de savoir si le Congrès va autoriser ou non les fonds. Le lancement d'Atlantis représentera le 135e vol d'une navette.

Si ce lancement ne devait pas se concrétiser, celui d'Endeavour prévu le 18 avril sera le dernier après trente ans de service des navettes.

Le commandant de bord Mark Kelly, dont l'épouse, la parlementaire Gabrielle Giffords, a été grièvement blessée à la tête il y a trois semaines lors d'une fusillade dans l'Arizona, a été provisoirement remplacé pour la poursuite des préparatifs de la mission par Rick Sturckow.

S'il ne pouvait pas rejoindre son équipage à temps pour le vol, son remplaçant serait alors prêt à prendre sa place, avait expliqué la Nasa.