Les ingénieurs de la Nasa ont terminé jeudi la radiographie scanner du réservoir externe de la navette Discovery et découvert davantage de petites craquelures sur des arceaux extérieurs de soutien en aluminium, a indiqué l'agence spatiale américaine.

Les responsables de la mission n'étaient pas encore en mesure de savoir jeudi soir si ces nouvelles fissures retarderaient ou pas le lancement de Discovery avec six astronautes à bord vers la Station Spatiale Internationale (ISS) prévu le 3 févier au plus tôt à 1h37 du matin.

Ces quatre nouvelles fissures se situent sur trois arceaux de la partie intermédiaire du réservoir sur le côté opposé à celui où est attachée la navette, a précisé la Nasa dans un communiqué publié sur son site internet.

Les responsables du programme envisagent de réparer ces craquelures de la même manière que celles découvertes après l'annulation du lancement de Discovery le 5 novembre à la suite d'une fuite d'hydrogène dans le mécanisme de remplissage du réservoir.

Après la vidange du réservoir, les techniciens avaient détecté une fissure  de 51 cm dans la mousse isolante ainsi que quatre craquelures sur des arceaux en alliage d'aluminium situés sous la portion endommagée de la mousse.

La réparation de ces nouvelles fissures devrait prendre deux à trois jours.

Tout autre réparation ou modification qui s'avérerait nécessaire sera décidée au début de la semaine prochaine après analyse de données supplémentaires, précise aussi la Nasa.

Les équipements nécessaires sont en place pour procéder à toute modification, ajoute l'agence indiquant que ces travaux seraient effectués dans le «Vehicle Assembly Building» ou VOB, vaste hangar d'assemblage de la navette avec son système de lancement au Centre Spatial Kennedy, prés de Cap Canaveral (Floride, sud-est).

Discovery avait été ramenée du pas de tir au VOB le 22 décembre pour procéder à une radiographie scanner des 108 arceaux de soutien situés dans la partie intermédiaire du réservoir entre la plus grande, où se trouve l'hydrogène liquide et celle contenant l'oxygène liquide.

Une telle radiologie n'est pas faisable sur le pas de tir.

Avant de ramener Discovery au VOB, la Nasa avait rempli son réservoir externe avec près de deux millions de litres d'hydrogène et d'oxygène liquide, comme pour un lancement, afin de tester son intégrité après la réparation de la fuite et des fissures sur les arceaux d'aluminium.

Les ingénieurs avaient aussi installé 89 capteurs et jauges sur le réservoir mesurer les températures et les tensions lors du remplissage et sa vidange.

Ils ont ensuite analysé ces innombrables mesures et autres données pour comprendre l'origine de ces fissures avant de pouvoir procéder à un lancement.

Le vol de Discovery sera le 39e et ultime pour cet orbiteur, le plus vieux de la flotte des trois navettes.

Ce lancement sera officiellement l'avant-dernier vol d'une navette américaine avant que les orbiteurs soient envoyés au musée en 2011.

Le dernier vol d'une navette qui sera Endeavour, initialement prévu fin février, est repoussé à avril.

Un lancement supplémentaire pourrait toutefois avoir lieu durant l'été 2011 si le Congrès débloque les fonds.

Une fois que les navettes seront à jamais clouées au sol, les États-Unis dépendront uniquement des capsules Soyouz russes pour acheminer leurs astronautes vers l'ISS le temps que des véhicule spatiaux commerciaux américains ou le successeur de la navette soient prêts à prendre la relève, probablement pas avant 2015 au plus tôt.