Une quinzaine d'élus de la Chambre des représentants américaine ont dévoilé jeudi une lettre demandant au patron de la NASA, Charles Bolden, de former un groupe d'experts pour examiner les moyens de maintenir l'essentiel du programme d'exploration spatiale habité Constellation.

Ces représentants, en majorité des républicains mais aussi quelques démocrates, sont très critiques en particulier de la décision du président Barack Obama consistant à renoncer à la poursuite du développement du lanceur Ares 1 et à favoriser la production de fusées par le secteur privé pour transporter les astronautes américains sur orbite terrestre.

Ils pressent M. Bolden «d'assembler une équipe d'experts de la NASA» pour voir comment préserver l'essentiel de Constellation dans les limites du budget proposé par la Maison-Blanche.

L'objectif, expliquent ces élus venant surtout de Floride et du Texas, qui abritent une grande partie des activités spatiales américaines, est «d'assurer un accès ininterrompu et indépendant des astronautes américains à la Station spatiale internationale (ISS) et au-delà».

Après la mise à la retraite des trois navettes fin 2010, les États-Unis dépendront exclusivement des Soyouz russes pour transporter leurs astronautes vers l'ISS et ce, le temps que le système de remplacement - jusqu'alors Ares 1 et la capsule Orion - soient opérationnels en 2015.

Les experts, qui devraient être choisis par les directeurs des grands centres de la NASA comme le Kennedy Space Center (Floride), seraient tenus de rendre leur rapport dans les 30 jours, précise cette lettre.

«Il est impératif que les États-Unis demeurent le pays dominant dans l'espace» et pour ce faire «nous croyons ardemment que la NASA doit continuer le développement de son propre vaisseau d'exploration et maintenir un programme solide de vols habités», poursuivent ces élus qui soulignent l'importance pour l'Agence spatiale d'avoir «une mission d'exploration précise, un calendrier et une destination...».

«Le projet spatial de l'administration Obama ne contient aucun de ces éléments cruciaux», jugent ces élus dans leur lettre transmise à la presse.