La navette spatiale américaine Endeavour s'est désamarrée de la station spatiale internationale samedi à 00H54 GMT, achevant sa mission qui a permis l'installation des modules Tranquility et Cupola, a indiqué la Nasa.

Endeavour s'est détachée de la station alors qu'elle se trouvait au-dessus de l'océan Atlantique à l'ouest de la Mauritanie.

Le pilote Terry Virts a ensuite effectué un tour de la station pour permettre à l'équipage de prendre des photos du complexe.

Le retour sur terre de la navette est prévu dimanche à 22H16 locales (03H16 GMT lundi) au Centre spatial Kennedy, près de Cap Canaveral en Floride.

Cette mission, qui a permis l'installation des modules Tranquility et Cupola, les deux derniers gros morceaux de la Station, marque quasiment la fin de la construction de l'avant-poste orbital désormais achevé à plus de 90%.

Commencé en 1998, l'ISS est un projet de cent milliards de dollars surtout financé par les États-Unis et auquel participent 16 nations.

Il ne reste plus que quatre vols de navette programmés, tous dédiés à l'ISS, avant la mise à la retraite des trois orbiteurs de la flotte à la fin de cette année après trois décennies de service.

Les quatre dernières missions de la navette seront consacrées à la livraison de pièces de rechange, de fournitures et provisions.

Le prochain vol d'une navette, Discovery, est programmé pour le 18 mars.

Tranquility - un tube de 7 mètres de long pour un diamètre de 4,5 m - contient le système de support de vie le plus sophistiqué jamais envoyé dans l'espace, qui permet d'assainir et de contrôler l'atmosphère de toute la Station spatiale et de produire de l'eau potable.

Le dôme Cupola -1,5 m de long et 2,9 m de diamètre - est doté de six fenêtres latérales et une fenêtre centrale, toutes munies d'obturateurs de protection contre des micro-météorites.

La mission d'Endeavour intervient à un moment de grande incertitude pour la Nasa après l'abandon décidé par le président Barack Obama du programme Constellation qui prévoyait un retour des Américains sur la Lune vers 2020 et ultérieurement la conquête de Mars.

M. Obama a en revanche prolongé la vie de l'ISS au moins jusqu'en 2020.