Les deux coéquipiers de Guy Laliberté dans son vol vers la Station spatiale en septembre prochain ont fait son éloge, jeudi, en conférence de presse à partir de Houston.

« Dès la première impression, il m'a semblé très désireux de voler et chargé d'énergie positive », a dit l'astronaute russe Maxim Suraev. « Il veut vraiment accomplir ses objectifs et en est capable. C'est un bon coéquipier et un très très bon candidat. » L'astronaute américain Jeff Williams a estimé que le fondateur du Cirque du Soleil est « très bien préparé physiquement, mentalement et émotionnellement ».

Guy Laliberté s'envolera pour l'espace le 30 septembre à bord d'une capsule Soyouz, pour un séjour de 12 jours à bord de la Station spatiale. L'homme d'affaires, qui fête ses 50 ans cet été, aurait déboursé 35 millions US pour cette aventure, selon des estimations de médias spécialisés. Celui qui sera le premier artiste de l'espace récitera une oeuvre du poète québécois Claude Péloquin et transformera son séjour dans la Station spatiale en ode à la conservation de l'eau pour sa fondation One Drop. Il profite de son entraînement de quatre mois à Moscou pour tourner trois documentaires, dont son autobiographie.

Le magnat québécois vient de passer la semaine à Houston pour apprendre les procédures d'urgence de la NASA. Jusqu'à maintenant, son entraînement à Moscou à été théorique, et il entame maintenant la phase pratique. Est-il nerveux ? « Je ne pleure pas la nuit », a dit M. Laliberté durant la conférence de presse de routine qui a suscité un intérêt record à cause de sa présence. « Pour le moment, c'est petit train va loin. Mais c'est sûr que ça va s'intensifier. » « Tout va très vite. Il y a mille et une questions que j'aurais dû poser avant, et je m'en fais servir les réponses à la pelle. Mais quoi qu'on pense, le plaisir n'est pas seulement d'aller dans l'espace, c'est aussi le processus et les relations qu'on noue. » Deux choses ont frappé M. Laliberté : « Le système d'entraînement est très précis, on apprend ce qu'il faut savoir, c'est réglé comme une horloge. On comprend qu'il y a des systèmes redondants pour la sécurité, tout est prévu.

Et j'ai compris combien les astronautes vivent encore l'aventure. Ils doivent s'entraîner des années et des années avec ces systèmes, doivent connaître tant de choses. » Guy Laliberté est encore en train de négocier avec la NASA et l'Agence spatiale russe pour son projet de vulgarisation de l'eau à bord de la Station. Il en annoncera les détails en août.