L'Agence spatiale canadienne a présenté ce matin à Toronto 16 candidats pour les deux nouveaux postes d'astronautes. Ils ont été choisi, au fil de huit étapes comprenant des tests et des entrevues, parmi 8000 dossiers envoyés le printemps dernier.

Un seul Québécois, David Saint-Jacques, un médecin qui travaille dans le Grand Nord québécois, et une seule femme figurent parmi les 16 candidats. Deux astronautes, et cinq ou six remplaçants potentiels si l'un de ces deux finalistes devait connaître des problèmes, seront choisis d'ici la fin mai.

Les derniers tests, des simulations d'incendie, de naufrage et de problèmes divers, ont eu lieu à la mi-février à des bases navales de Halifax et de Dartmouth, en Nouvelle-Écosse, et à un centre de recherches du ministère de la Défense à Toronto. Une trentaine de candidats y ont pris part.

David Saint-Jacques, qui a 39 ans et a grandi à Saint-Lambert, a une feuille de route bien remplie. Il a fait un baccalauréat en génie physique à Polytechnique, puis un doctorat en astrophysique à Cambridge en Angleterre, et enfin sa médecine à l'Université Laval. Il est professeur adjoint à l'Université McGill et est le médecin du Centre de santé Inuulitsivik, à Puvirnituq.

Lors du premier recrutement, en 1983, six astronautes ont été choisis, dont Marc Garneau et Steve MacLean. En 1992, quatre autres ont été retenus, dont Julie Payette. Seuls deux des dix astronautes choisis en 1983 et 1992 n'ont jamais volé. En tout, des Canadiens ont pris part à douze vols de la navette spatiale.