Les ingénieurs ont commencé vendredi matin des travaux pour réparer la fuite d'hydrogène gazeux détectée mercredi lors du remplissage du réservoir externe de la navette américaine Discovery, à quelques heures de son lancement, a indiqué la Nasa.

Les responsables de la mission ont élaboré un plan pour réparer la fuite à l'endroit où le tuyau destiné au remplissage est branché sur le réservoir. Cette fuite avait contraint la Nasa à reporter le lancement jusqu'à dimanche au plus tôt, selon un communiqué de l'agence spatiale publié sur son site internet.

L'équipe technique devait remplacer un mécanisme de débranchement rapide de ce tuyau et deux joints d'étanchéité, un du côté du réservoir et l'autre du tuyau d'alimentation côté sol. Le mécanisme et son étanchéité seront ensuite testés.

«Les responsables sont confiants dans le succès de ce plan d'action et travaillent en vue d'un lancement dimanche 15 (mars) à 19h43 locales», note la Nasa.

Les responsables de la mission doivent se réunir samedi à 13h pour évaluer les progrès accomplis par les équipes techniques et donner ou pas le feu vert pour un lancement dimanche, précise le communiqué.

La Nasa pourra tenter de lancer Discovery jusqu'à mardi 17 mars au plus tard sans perturber le lancement d'un Soyouz russe vers l'ISS le 26 mars.

Si un lancement n'est pas possible d'ici mardi, il sera alors reporté en avril ce qui décalera les autres vols de la navette dont celui prévu en mai pour la dernière mission de réparation et d'entretien du télescope spatial Hubble.

Le vol de Discovery avait déjà été reporté à quatre reprises depuis le 12 février en raison d'incertitudes quant à trois autres valves de la navette régulant le flot d'hydrogène gazeux entre le réservoir externe et les trois moteurs de l'orbiteur.

Le lancement de Discovery avec sept astronautes à bord dont un Japonais, depuis le Centre spatial Kennedy en Floride (sud-est), doit marquer le premier vol d'une navette cette année.

Cette mission permettra de livrer et d'installer la quatrième et dernière double paire d'antennes solaires de la station qui lui donnera une puissance électrique suffisante pour faire toutes les expériences scientifiques des laboratoires européen Columbus et japonais Kibo, livrés en 2008.

Ces kilowatts supplémentaires permettront aussi de faire passer l'équipage permanent de la Station spatiale internationale de trois à six à partir de mai en principe.