La NASA va bientôt se lancer dans une chasse aux planètes comparables à notre Terre dans les coins perdus de l'univers.

Le vaisseau Kepler, muni d'un télescope de recherche, doit décoller ce vendredi soir de Cap Canaveral, où les conditions météo sont excellentes. Le télescope fouillera l'espace pendant trois ans et demi, scrutant 100 000 étoiles, mesurant leur intensité et recherchant les intermittences lumineuses qui trahissent une étoile en déclin.«Nous ne trouverons sûrement pas E.T., mais nous pourrions trouver la maison de E.T. en regardant toutes ces étoiles» a commenté Bill Boruki, le principal scientifique de la mission, jeudi, faisant référence au film de Steven Spielberg de 1982.

Ed Weiler, administrateur adjoint à la science à la NASA, précise que Kepler n'est pas n'importe quelle mission scientifique. «Cela pourrait très bien nous apprendre que les planètes Terre sont très, très courantes, et que nous avons quantité de voisins là-haut, ou bien que la Terre est très, très rare» a déclaré Weiler. «Peut-être que nous sommes la seule Terre. Je trouve que ce serait une mauvaise réponse, parce que, je ne veux pas vivre dans un univers vide où nous avons déjà ce qui existe de mieux. Cette pensée effraie bon nombre d'entre nous», a poursuivi l'administrateur.

Kepler recherchera d'autres Terres de la taille de la notre dans les zones considérées comme habitable de l'espace. Les planètes n'y sont ni trop près ni trop loin de leur soleil, et elles sont susceptibles de contenir de l'eau à l'état liquide. «Elles ne sont ni trop chaudes ni trop froides, juste bien» a précisé Boruki.

Une fois lancé, Kepler se mettra en orbite autour du soleil, en jetant un oeil vers les constellations du Cygne et de la Lyre. Ces étoiles sont à une distance de notre planète comprise entre 600 et 3 000 années lumière.