Continuer de faire voler la navette spatiale américaine au-delà de la date prévue de son retrait de la circulation en 2010 coûterait 3 milliards de dollars par an et augmenterait le risque d'accident mortel, selon la Nasa.

L'administrateur de l'agence spatiale américaine, Michael Griffin, a déclaré jeudi soir à un groupe d'industriels que la Nasa avait étudié cette possibilité, qui permettrait d'éviter cinq ans de dépendance américaine de la Russie pour envoyer des astronautes dans la Station spatiale internationale (ISS).

Après l'explosion de Columbia à son retour dans l'atmosphère en 2003, le président George W. Bush a déclaré que les États-Unis reviendraient sur la Lune dans un nouveau vaisseau, et que pour financer ce projet, il faudrait mettre la navette à la retraite.

Son successeur-élu Barack Obama a proposé de repousser la dernière heure de la navette, s'inquiétant du long intervalle de temps qui s'écoulerait avant le lancement du nouveau programme.

Le futur vaisseau -une capsule du nom d'Orion perchée sur une fusée Ares- ne sera pas prêt avant mars 2015, selon le calendrier établi, mais en dépensant 3 milliards de dollars de plus pour le projet ces deux prochaines années, le lancement pourrait être avancé d'un an, estime Michael Griffin. La fabrication de la fusée coûtera selon lui 2,7 milliards de dollars.

Le choix reviendra au nouveau président, Barack Obama, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, et au nouveau Congrès.