La formation des galaxies est l'aboutissement d'un processus simple dépendant d'un paramètre unique, dans lequel la masse joue un rôle prépondérant, affirme une équipe internationale d'astronomes dans une étude parue mercredi dans la revue britannique Nature.

Selon la théorie qui prévalait jusqu'à présent, les galaxies se sont assemblées en plusieurs étapes, dans le cadre d'une évolution guidée par six facteurs indépendants: l'histoire de la formation des étoiles, les fusions de galaxies naines, la rotation (moment cinétique), la taille, la masse et la proximité d'autres galaxies.

Les chercheurs autour de Michael Disney, de l'université de Cardiff en Grande-Bretagne, ont comparé environ 200 galaxies choisies par des radiotélescopes capables de capter un signal d'émissions d'hydrogène, ce qui leur a permis de sélectionner aussi des galaxies dont la lumière ne nous parvient pas.

En cherchant à les caractériser en fonction d'une douzaine de propriétés, les astronomes ont été surpris par le fait qu'«en dépit de différences superficielles évidentes, les galaxies ne varient fondamentalement que sur un seul critère».

«Disney et ses collègues ont trouvé que les six facteurs utilisés pour décrire les galaxies sont en fait tous reliés entre eux et que le facteur principal est la masse», explique dans un commentaire publié par Nature l'astronome canadien Sidney van den Bergh.

Il apparaît notamment que la luminosité des galaxies n'est pas dépendante de leur appartenance ou non à un ensemble, ou amas, de galaxies.

Plus fondamentalement, la simplicité du processus de formation des galaxies remet en question le rôle joué par la matière noire «froide» lors de la formation de l'univers. Celle-ci aurait permis aux galaxies de se former, par étapes, dans un univers très chaud en rapide expansion, selon la théorie la plus communément admise.

Selon M. Disney, nous sommes «de nouveau face à un mystère».