La décision du Conseil ministériel de l'Agence spatiale européenne (ESA) de soutenir Ariane 5 et d'assurer sa succession «pérennise le succès d'Ariane», qui «est un peu la carte de visite de l'Europe spatiale», a jugé mercredi le PDG d'Arianespace, Jean-Yves Le Gall.

D'une part, «le soutien à Ariane 5 est garanti, aussi bien l'exploitation du lanceur que le développement d'une version améliorée», a déclaré à l'AFP M. Le Gall. «Et ça, c'est la vie quotidienne d'Arianespace pour les quelques années qui viennent», a-t-il estimé.

«Et puis surtout, et c'est peut-être le point majeur de cette conférence, on a décidé de développer Ariane 6, ce qui veut dire qu'on prépare l'avenir», a poursuivi le PDG d'Arianespace.

«Nous sommes ravis, on a eu le maximum de ce qu'on pouvait espérer», a-t-il souligné, rappelant que les positions de départ étaient «extrêmement clivées». «Nous avons réussi à nous faire entendre par les pouvoirs publics français qui ensuite ont convaincu leurs partenaires européens», a-t-il poursuivi.

Les ministres chargés de l'espace des 20 Etats membres de l'ESA, réunis mardi et mercredi à Naples (Italie), ont entériné l'évolution d'Ariane vers Ariane 6, une nouvelle génération de lanceurs, tout en prévoyant une période de transition avec une version améliorée d'Ariane 5, dite Ariane 5 ME.

«Le niveau de budget voté pour la période 2013-2017 (10 milliards d'euros) et les programmes financés marquent une véritable consolidation de l'avenir du spatial européen», se réjouit à son tour Astrium, la filiale espace du groupe européen EADS.

«Il s'agit d'un grand moment pour la construction de l'Europe de l'Espace et je tiens à exprimer la reconnaissance d'Astrium pour les décisions prises, dans un contexte économique difficile», déclare dans un communiqué François Auque, président d'Astrium.

Il se félicite particulièrement que les Etats membres de l'ESA «aient sécurisé les investissements pour les études de définition du nouveau lanceur Ariane 6 et pour la poursuite du développement d'Ariane 5 ME».