De nouvelles mesures faites par deux équipes avec l'accélérateur américain Tevatron, fermé en 2011, indiquent que le boson de Higgs, clé manquante de la théorie des particules élémentaires, serait près d'être débusqué, a annoncé mercredi le laboratoire américain Fermilab.

Ces calculs confirment ceux effectués dans le cadre des expériences faites par deux autres groupes de physiciens au Grand collisionneur de hadrons (LHC) au CERN (organisation européenne pour la recherche nucléaire) à Genève, souligne dans un communiqué le laboratoire national américain (Fermilab) situé à Batavia dans l'Illinois.

Pourtant, les deux équipes de recherche, CDF et DZero, ont utilisé des techniques différentes que celles du CERN pour traquer le boson de Higgs, précise-t-il.

«La fin de la traque pour saisir le boson de Higgs est proche», a jugé Jim Siegrist, directeur adjoint de la science physique de haute énergie au Ministère américain de l'Énergie.

«Il s'agit d'une étape clé dans les expériences menées au Tevatron et elle démontre l'importance de continuer à effectuer indépendamment des mesures dans la quête pour la compréhension des éléments formant la nature», a-t-il ajouté.

La particule de Higgs est la pièce manquante jamais observée dans la théorie de la structure fondamentale de la matière élaborée dans les années 60 pour décrire toutes les particules et forces dans l'univers.

Selon ce modèle, le boson de Higgs explique pourquoi certaines particules sont dotées d'une masse et d'autres pas. Sa détection validerait cette théorie.

Le physicien britannique Peter Higgs avait postulé en 1964 l'existence de cette particule à laquelle il a donné son nom.

«Je suis vraiment emballé par le rythme des progrès accomplis dans la recherche du boson de Higgs», a déclaré Pier Oddone, directeur du Fermilab qui exploitait le Tevatron, longtemps le plus puissant accélérateur de particules au monde qui a cessé ses activités en septembre 2011.