En ces temps de restrictions budgétaires publiques, les scientifiques n'hésitent plus à recourir à de nouvelles sources pour financer leurs recherches, vous! Imprimer des tee-shirts ou des cartes de voeux et les vendre par internet font désormais partie des compétences que tout chercheur devra acquérir tôt ou tard. Car, pour financer les recherches, le recours aux subventions de l'université et des institutions fédérales ne suffit plus.

C'est ce qu'ont vécu pour la première fois deux jeunes biologistes américaines qui, grâce à des sites de donation publique, ont collecté 5000 $ pour financer leur projet de recherche, l'étude écologique d'une caille au Mexique. Les sites web tels que Kickstarter, IndieGoGo ou RocketHub qui font appel à la générosité des particuliers pour financer habituellement des projets créatifs - production d'un film, réalisation d'une oeuvre d'art, projet d'écriture, etc. - s'ouvrent en effet aux projets de recherche, faute de financements de la part de l'université.

Si l'idée est séduisante, elle soulève cependant les problèmes de la légitimité de la recherche et de son intérêt vis-à-vis du grand public. Et les recherches fondamentales qui n'intéressent qu'une frange très marginale de la population?