Des chercheurs ont découvert le premier biomarqueur spécifique à la maladie de Creutzfeldt-Jakob qui permettrait un nouveau test pour diagnostiquer cette forme humaine de la maladie de la vache folle, selon des travaux parus mercredi.



Cette avancée, publiée dans la revue américaine PLoS ONE, une publication de la Public Library of Science, jette les bases d'un test qui permettrait de diagnostiquer la maladie de Creutzfeldt-Jakob alors que les malades sont encore en vie.

Actuellement, la seule façon d'établir avec certitude le diagnostic de cette maladie est l'analyse de tissus prélevés dans le cerveau après décès.

La maladie de Creutzfeldt-Jakob est une dégénérescence mortelle du système nerveux central caractérisée par l'accumulation d'un prion, une protéine anormale pouvant transmettre la maladie.

Dans cette étude, l'équipe du Dr Neena Singh, professeur adjointe de pathologie à la faculté de médecine de l'Université Case Western (Ohio, nord) a découvert que le niveau des protéines de Transferrine (Tf), qui transportent le fer dans l'organisme, diminuent de façon importante dans le liquide cérébro-spinal des malades bien avant le dernier stade.

Ce marqueur pourrait donc permettre des diagnostics plus précoces.

«La baisse des protéines Tf est suffisamment notable pour distinguer la démence provoquée spécifiquement par la maladie de Creutzfeldt-Jacob avec 80% d'exactitude», précise le Dr Singh.

«Le niveau de protéine Tf dans le liquide cérébro-spinal est le premier biomarqueur lié à la pathologie sous-jacente des cerveaux atteints de la maladie de Creutzfeldt-Jacob», explique-t-elle.

La période d'incubation de cette affection dure plusieurs années voire des décennies avant que n'apparaissent des troubles de l'équilibre, puis la démence.