Un gène pour mieux résister à la sécheresse? C'est peut-être ce dont ont hérité les Yorubas il y a 10 à 20 000 ans, lorsque le Sahara, de région luxuriante qu'il était, a commencé à se transformer en ce désert qu'on connaît aujourd'hui.



L'identification de cette séquence génétique tend à confirmer non seulement que l'humain continue d'évoluer, mais surtout, que cette évolution se fait à un rythme presque perceptible, c'est-à-dire à une échelle se mesurant non pas en millions d'années, mais en milliers d'années.

Les généticiens de l'Université Stanford, qui avancent que cette séquence de gènes serait présente chez 85 % des Yorubas - un peuple d'Afrique de l'Ouest - alors qu'elle est pratiquement absente chez les Européens, rappellent que ces deux dernières années, d'autres généticiens ont identifié des gènes d'apparition tout aussi « récente ». Notamment ceux qui nous permettent de digérer du lait (une chose qui était inutile avant l'invention de l'agriculture) et ceux qui permettent aux Tibétains de vivre sans problèmes à de hautes altitudes.