Une équipe internationale de chercheurs a achevé le séquençage du moustique vecteur, entre autres, du virus du Nil occidental, selon leurs travaux publiés jeudi aux Etats-Unis.

Le décodage du génome du Culex quinquefasciatus, donne un nouvel éclairage sur l'une des trois espèces de moustiques les plus répandues, et qui est également responsable de la transmission de l'encéphalite et de la filariose, causée par un ver.

Avec le séquençage du génome du Culex, les chercheurs ont désormais accès à l'ensemble des informations génétiques des trois espèces de moustiques qui sont les principaux vecteurs d'un ensemble de maladies humaines mortelles.

Les séquençages des génomes de l'Anopheles, qui transmet un parasite responsable du paludisme et de l'Aedes, porteur des virus de la fièvre jaune et de la dengue, ont en effet été réalisés en 2002 et 2007 respectivement.

Le paludisme est, parmi ces maladies, celle qui affecte le plus de personnes dans le monde, entre 250 et 500 millions, causant près d'un million de morts annuellement, pour la plupart de jeunes enfants en Afrique subsaharienne.

«Nous pouvons désormais comparer et voir les différences entre les génomes de ces trois moustiques et identifier non seulement les gènes qu'ils partagent mais aussi ce qui est unique dans chacun d'eux», explique Peter Arensburger, un entomologiste de l'Université de Californie (ouest), un des co-auteurs de ces travaux parus dans la revue américaine Science datée du 1er octobre.

«De plus, avec le séquençage du génome du Culex, nous pouvons commencer à identifier quels gènes du moustique sont activés ou désactivés en réaction à une infection» par les parasites ou virus, qu'il transmet ensuite aux humains en suçant leur sang, poursuit cet entomologiste.

«Comprendre ce mécanisme génétique chez ces moustiques est essentiel pour élaborer des stratégies visant à empêcher la transmission du virus du Nil occidental et d'autres parasites», ajoute-il.