Deux cosmonautes russes et une astronaute américaine se sont envolés vendredi depuis le Kazakhstan à bord d'un Soyouz pour la Station spatiale internationale (ISS), où ils mèneront notamment une expérience visant à détecter les séismes.

Le vaisseau Soyouz TMA-18 a décollé, comme prévu, à 04H04 GMT (00H04 HAE) depuis le cosmodrome de Baïkonour dans la steppe kazakhe - une surface louée par la Russie -, avec l'astronaute Tracy Caldwell Dyson et les cosmonautes Alexandre Skvortsov et Mikhaïl Kornienko à bord.

Un immense nuage de poussière s'est dégagé au moment où la fusée s'est élancée dans le ciel, laissant échapper à l'arrière d'épaisses flammes oranges visibles très haut dans un ciel bleu sans nuage.

L'annonce par les autorités russes de la mise en orbite dix minutes plus tard, comme prévu, a été accueillie par des applaudissements et des cris de joie des proches et amis des spationautes qui assistaient au lancement de la fusée sur une plate-forme située à environ un kilomètre du pas de tir.

«C'était simplement un merveilleux lancement, l'équipe au sol était très bien préparée», a déclaré à l'AFP le chargé des programmes spatiaux à la Nasa, William Gerstenmaier, peu après le décollage.

Les deux cosmonautes russes et l'astronaute américaine vont passer deux jours dans la capsule Soyouz, dont l'arrimage à l'ISS est prévu dimanche.

Les spationautes, qui doivent rejoindre l'Américain Timothy Creamer, le Japonais Soichi Noguchi et le Russe Oleg Kotov, passeront six mois dans l'espace.

Alexandre Skvortsov, 43 ans, et Mikhaïl Kornienko, 49 ans, effectuent leur première mission spatiale. Tracy Caldwell Dyson, 40 ans, a elle effectué son premier vol dans l'espace en 2007 à bord d'une navette Endeavour.

Après la mise hors service des navettes spatiales américaines à la fin de l'année, les voyages vers l'ISS reposeront totalement sur les fusées russes.

Au cours de leur mission, les spationautes examineront notamment les signes qui devraient permettre de détecter à l'avance les tremblements de terre, a indiqué M. Kornienko lors d'une conférence de presse jeudi.

«Nous réaliserons une nouvelle expérience qui visera à détecter les signes avant-coureurs de séismes que sont les rejets de particules à haute énergie», qui fournissent des informations sur les tremblements de terre, a-t-il expliqué.

«Il est impossible d'observer un séisme à partir de l'espace, mais on peut le prédire à l'aide de procédés indirects», a ajouté M. Kornienko.

Durant cette conférence de presse, la dernière avant le décollage, l'autre cosmonaute russe a promis qu'il jouerait au football avec sa coéquipière américaine à bord de l'ISS, sans savoir encore comment ils s'y prendraient. Une façon de fêter leurs anniversaires respectifs durant leur mission spatiale.