Les poux de tête, qui se nourrissent de cuir chevelu et pondent dans les cheveux, et les poux de vêtements (ou de corps), qui s'alimentent sur le reste du corps et vivent dans les plis des vêtements sales, ont la même origine, ont montré des équipes française et américaines.

Poux de vêtements, qui sont responsables d'épidémies très meurtrières (fièvre des tranchées, typhus, borréliose récurrente), et poux de tête étaient jusqu'à présent considérés comme des espèces différentes.

Mais des chercheurs de l'Unité de recherche sur les maladies infectieuses et tropicales émergentes (CNRS/IRD/Université de la Méditerranée) et des Universités de Floride et de l'Illinois (Etats-Unis) ont observé qu'il n'était pas possible de les discerner sur le plan génétique.

Par ailleurs, des travaux sur le terrain ont pu montrer que dans les populations extrêmement précaires, la prolifération de poux de tête générait des poux capables de s'adapter aux vêtements et de se transformer en poux de vêtements. Ces poux de vêtements sont ensuite capables de provoquer des épidémies de poux de vêtements et des épidémies bactériennes.

«Cette découverte montre qu'on ne peut pas éradiquer les poux de vêtements sans éradiquer les poux de tête, ce qui s'est révélé jusqu'à présent impossible», a indiqué le CNRS dans un communiqué.

Par ailleurs, ceci explique la réapparition régulière de poux de corps dans des zones où ils étaient inconnus, quand les conditions sanitaires se dégradent rapidement.

Ces travaux sont parus dans la revue spécialisé américaine PloS neglected Tropical Diseases du 24 mars.