Le risque d'un tsunami aussi meurtrier que celui de 2004 dans l'océan Indien reste élevé à cause de la pression accumulée entre deux plaques tectoniques le long de l'île de Sumatra, selon un avis d'experts publié dimanche.

«Le 30 septembre 2009, la ville de Padang en Indonésie a été secouée par un tremblement de terre de magnitude 7,6», rappellent John McCloskey de l'université de l'Ulster au Royaume-Uni et ses collègues dans une lettre publiée par la revue spécialisée Nature Geoscience.

«Malgré sa puissance, le tremblement de terre n'a pas provoqué de rupture de la faille de Sumatra et n'a pas relâché significativement la pression accumulée durant 200 ans sur le segment de Mentawai», près de Padang, ont calculé les scientifiques.

Selon eux, cette portion de faille, située dans la zone où la plaque australienne plonge sous la plaque eurasienne, «est prête à céder» et «la menace d'un séisme de magnitude supérieure à 8,5 assorti d'un tsunami est toujours aussi élevée».

Les géologues pensent que le risque existe que les victimes d'un tel cataclysme soient aussi nombreuses que celles du tsunami de 2004 dans l'océan Indien, provoqué par un séisme de magnitude 9,3 et qui avait fait plus de 220 000 morts, dont la majorité sur l'île de Sumatra.

Les auteurs soulignent que la ville de Padang, qui compte 850 000 habitants, demeure particulièrement exposée.