L'astronaute canadien Robert Thirsk a atterri sans problème tôt mardi matin au Kazakhstan, après un séjour de six mois dans la Station spatiale. Seul hic, aucun des délégués qu'y avait envoyés l'Agence spatiale canadienne n'a pu l'accueillir à la sortie de sa capsule Soyouz, parce qu'une pluie verglaçante empêchait les hélicoptères de voler. L'astronaute, qui a fêté son 56e anniversaire en orbite le 17 août, a été accueilli par des véhicules tout-terrains. Il a été placé immédiatement sur une civière, conformément aux procédures russes. L'Agence spatiale canadienne a indiqué qu'il se portait bien, mais une conférence de presse téléphonique prévue pour le milieu de la journée a été annulée sans explication.

Robert Thirsk, qui fait partie de la première promotion d'astronautes canadiens de 1983 tout comme Marc Garneau, a passé 188 jours dans l'espace. Comme il avait aussi fait une mission à bord d'une navette spatiale en 1996, son temps total de séjour en orbite est de 206 jours, ce qui est plus que la somme des jours passés dans l'espace par tous les astronautes canadiens réunis. Dans sa dernière lettre écrite de la Station spatiale, il a indiqué qu'il était temps de laisser sa place à une autre génération d'astronautes et que ce séjour serait probablement son dernier.Ingénieur mécanique et médecin, le Dr Thirsk a participé à plusieurs expériences médicales qui visent à préparer les longs séjours humains dans l'espace, comme une éventuelle mission vers Mars. Il a aussi tenté de manipuler depuis l'espace un robot automobile situé sur Terre - près du QG de l'Agence spatiale canadienne, à Saint-Hubert. Un problème avec les antennes radio de la Station spatiale a toutefois entravé cette expérience et le robot a fini par être activé par des instructions transmises par courriel par le Dr Thirsk aux techniciens de Saint-Hubert, qui les ont ensuite envoyées au robot.